Politique
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Les Guinéens iront aux urnes le dimanche 11 octobre pour le compte du scrutin présidentiel. Cependant à moins de 24 heures de cette échéance, on dénombre des électeurs sans carte d'électeur tandis que d'autres se plaignent de la distance qui les sépare de leur bureau de vote; un handicap majeur pour les populations de l'intérieur de la Guinée.
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Les anomalies que dénoncent les leaders de l'opposition ne sont pas vaines comme l'a constaté un envoyé de la Rfi à N'zérékoré. Au moment où plusieurs électeurs se retrouvent sans carte d'électeur, d'autres en possèdent plusieurs. "Il y a mon nom sur les deux cartes d'électeur, la date de naissance aussi. Le lieu d'affectation du bureau de vote diffère. Si je veux voter deux fois, je peux donc le faire", a déclaré Mamadou, un commerçant du marché de la localité. Comme lui, quatre autres de ses collègues sont dans la même situation. D'autres électeurs auraient jusqu'à 12 cartes de vote, selon les observateurs de l'UE.
Dysfonctionnement ou manque de contrôle au niveau du processus d'établissement des cartes, la CENI a déjà trouvé la parade pour contrer la situation. Elle compte sur l'encre dite "indélébile" dans laquelle l'électeur trempe un doigt après avoir voté. "Il faut 24 heures pour que cette encre s'enlève", a précisé Françoise Lopou présidente de la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI), tout en admettant que "l'élection est très complexe".
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