Economie et finances
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A désormais moins de trois mois de la fin de l’année 2015, les banques marocaines font leur bilan de ce qu’a été le premier semestre de l’année en cours dans un pays au contexte économique difficile où le ralentissement des secteurs de l’immobilier, des travaux publics, du tourisme et de l’industrie.
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De ce bilan, il ressort que l’activité bancaire a été mitigée dans le royaume. Ainsi par exemple, Attijariwafa Bank, leader du secteur bancaire, qui a habitué le marché par ses croissances à deux chiffres ne s’en sort pour ces six premiers mois de l’année qu’avec un produit net bancaire chiffré à 9,8 milliards de dirhams (897 millions d’euros). Une stagnation somme toute quant on se réfère à l’année dernière, et qui est l’expression d’un essoufflement et qui pourrait à son tour être expliqué par un ralentissement du rythme même de la distribution des crédits (-0,8 %) mais qui n’est contrebalancé finalement que par la progression des revenus des filiales africaines. Cette progression des revenus qui permet de contribuer à plus de 26 % au PNB de ce groupe bancaire.
La panne du leader du secteur bancaire n’a fait que le lit de deux de ses concurrents. Il s’agit de la Banque populaire et la BMCE Bank. A eux deux, elles sont créditées de croissances bien que faibles sont plus importantes que celle réalisée de janvier à juin 2015 par Attijariwafa. Deuxième groupe bancaire du royaume, la BP a vu son produit net bancaire croitre de +3,4 % soit 7,7 milliards de dirhams et ses bénéfices connaitre un bond qualitatif de +9,3 % soit environ 1,2 milliard de dirhams. Pour sa part, la BMCE Bank est restée dans la dynamique de sa bonne lancée de 2014. Pour la période pré indiquée, son PNB a été de 5,9 milliards de dirhams (+6 %) alors que le résultat net part du groupe passe pour la première fois le milliard de dirhams (+18 % à 1,1 milliard).
A noter que les petites banques, telles BMCI, CIH Bank ou encore Crédit du Maroc sont toujours à la traîne.
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