Environement
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Les Chasseurs professionnels locaux (Cpl) ont arrêté, le 31 août 2015, un braconnier en plein cœur du Parc de la Pendjari avec deux pointes d’ivoires fraîchement arrachées d’un éléphant et plusieurs kilogrammes de viande d’éléphant boucanées.
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C’est en plein cœur du Parc de la Pendjari, au niveau de la forêt de Bondjagou qu’un braconnier a été arrêté avec 2 ivoires, de la viande provenant d’un éléphant mâle solitaire et 2 cadavres de bubales (grande antilopes). Un fusil et 3 motos ont été également saisis.
Au nombre de quatre braconniers au moment de l’arrestation, trois ont réussi à s’échapper dans la nature. Le braconnier en question est le sieur Tchetichebou K., originaire du village de Korokone dans l’arrondissement de Kotiagou (Commune de Tanguiéta 680 km de Cotonou). Il est à la tête d’un réseau de braconniers très actifs dans les réserves naturelles du Nord-Bénin et bénéficie des soutiens extérieurs pour les massacres de la faune sauvage.
Il se fournit en arme et munition auprès d’un certain T. Célestin qui a donc été également arrêté par la suite. Le sieur Célestin T. est pourtant enseignant mais aussi le frère d’un certain Valentin T. agent du Parc de la Pendjari, arrêté en 2014 et condamné pour 3 ans ferme par le tribunal de Natitingou pour avoir fourni des armes aux braconniers pour l’abattage d’éléphants et trafic d’ivoires. Le deal de cet enseignant est tout simple. Célestin offrirai une moto au braconnier en échange de ces 2 ivoires volés à l’éléphant.
Apparemment ce n’est pas la première fois qu’ils pactisent ce genre de contrat. Derrière son statut de professeur, chargé officiellement de transmettre les bonnes valeurs aux enfants, il profite de la pauvreté des villageois pour son intérêt personnel. Les braconniers prennent les plus grands risques, utilisant des armes illégalement acquises pour abattre tout aussi illégalement des éléphants, espèce menacée, et ainsi alimenter le réseau de trafiquants d’ivoire internationaux connectés notamment à d'autres formes de trafic.
Souvenirs demeurent quant à l’arrestation de deux braconniers en juillet dernier, deux éléphants avaient été tués dans le Parc de la Pendjari. Ils ont été condamnés à 18 mois d'emprisonnement fermes avec environs 7,6 millions Fcfa de dommages Intérêts. Les braconniers ont eu tout le temps pour boucaner en toute sécurité les viandes dans le Parc. Face à de ces spectacles répétés, il n’est pas superflue d’affirmer que les tueries d’éléphants et autres espèces de faune sauvage dans nos réserves se poursuivent malgré les actions engagées par différents acteurs pour la surveillance des parcs. Il devient urgent que la justice béninoise soit plus punitive afin de dissuader les acteurs malhonnêtes des réseaux criminels bien organisés de continuer cette entreprise destructrice.
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