Humanitaire
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Naguib Sawaris pour assouvir cette envie de venir en aide aux migrants qui meurent dans leur tentative de rejoindre l’Eldorado européen dans des conditions dramatiques, a formulé une demande à la Grèce ou à l'Italie de lui vendre une île à mettre à la disposition des migrants et réfugiés
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Telle la photographie de l’enfant syrien de trois ans, Aylan Kurdi, mort noyé lors du naufrage de l’embarcation prise par lui et sa famille au large de la Turquie, a fait le tour du monde, la demande du milliardaire égyptien n’a pas échappé aux médias et réseaux sociaux dans la journée de mercredi et hier jeudi. ‘‘La Grèce ou l’Italie, vendez-moi une île, je déclarerai son indépendance, accueillerai les migrants, et leur fournirai des emplois grâce à la construction de leur nouveau pays’’, c’est le tweet envoyé ce richissime homme d’affaires. Si certains ne croient vraiment pas à la faisabilité de la chose, M. Sawaris y croit vraiment en cette possibilité pour résoudre la crise pour laquelle les autorités européennes ont du mal à trouver des solutions. Même s’il reconnait qu’il s’agit d’une idée folle, il se dit que ces dizaines d’iles désertes pourront servir ‘‘au moins de façon temporaire jusqu’à ce qu’ils [les réfugiés et migrants, NDLR], puissent rentrer dans leurs pays’’.
Pour voir cette idée prendre corps, Naguib Sawiris, promet prendre attache avec les gouvernements grec et italien, et reconnait d’avance que les discussions ne seront pas faciles pour convaincre ces derniers à lui céder ces îles. Toutefois, intervenant sur une télévision privée égyptienne, il estime le prix d’une telle île entre ‘‘10 et 100 millions de dollars’’, et croit savoir que le plus dur dans cette initiative sera ‘‘l’investissement dans les infrastructures’’. D’après ce milliardaire dont la famille est très connue pour avoir développé la station balnéaire égyptienne de Gouna, il faudra dès lors construire pour ces migrants et réfugiés, ‘‘des abris temporaires pour loger les gens, puis vous commencez à employer ces gens pour construire des logements, des écoles, des universités, des hôpitaux’’.
Le dernier défi enfin, en perçant son idée, va être la détermination de l’existence légale de ce nouveau Etat dans le concert des nations vu qu’elle est appelée à se vider de ses membres de façon volontaire dès que la situation connait une amélioration dans les pays d’origine des occupants.
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