Economie et finances
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Deux attentats (mars au Musée du Bardo, et en juin à Sousse), les touristes ont tourné le dos au pays, et la conséquence est là. La Tunisie est dans une récession technique qui ne dit pas son nom. Hier jeudi, la Banque centrale du pays a sorti des chiffres d’une croissance trimestrielle négative pendant deux trimestres consécutifs.
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Faisant état dans sa note d’analyse de la performance économique de la Tunisie de janvier à août 2015, l’institution bancaire que dirige Chedly Ayari fait constater qu’en terme de "glissement annuel et à prix constants", au deuxième trimestre de l’année en cours, le PIB a été supérieur de 0,7 % à celui réalisé l’année dernière pour le compte toujours de ce même trimestre.
Si d’aucuns peuvent se réjouir de ce signe, les résultats de l’évolution trimestrielle autorisent moins cette réjouissance. Ceci parce qu’on note dans le document de la Banque centrale tunisienne, un repli de -0,7 % du PIB au deuxième trimestre 2015, par rapport au premier trimestre. Et comparé au deuxième trimestre de 2014, on retient un recul de -0,2 %.
La Banque centrale indique dès lors que c’est bien là un recul qui vient confirmer par "l’entrée de l’économie nationale en récession technique" ; une récession qui s’est exprimée pendant les deux premiers trimestres de cette année 2015 par une décroissance.
Il est à noter qu’à l’origine de cette récession technique, il faut placer les replis notables enregistrés par les principaux indicateurs de l’activité touristique. Illustration de ces replis, la contraction du nombre de touristes européens qui s’est chiffré à -72%, après les attentats terroristes de mars et de juin 2015.
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