Société
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Faut-il continuer par enfermer les djihadistes d’origine tunisienne partis combattre en Syrie ou en Irak aux côtés des éléments de l’État Islamique, sur des bases non juridiques? Ou les laisser rentrer au pays en les plaçant sous surveillance? Ou encore ouvrir une joute de dialogue avec eux? Autant de questions qui se bousculent dans la tête des dirigeants tunisiens.
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Si aucune décision n’a encore été prise et que l’on continue comme l’indique l’analyste tunisien des mouvements jihadistes, Habib Sayah, à appréhender à l’aéroport les djihadistes de retour. Même s'"il est difficile de les emprisonner s’il n’y a pas de preuves de leur implication dans des violences" et que "la plupart d’entre eux sont détenus sur des bases juridiques floues", le ministère de l’Intérieur y veille.
Il faut reconnaitre que les moyens pour opérer cette surveillance est difficilement énumérés dans les réponses des autorités. Ou encore, les réponses sur les moyens de surveillance et la procédure sont vagues.
Revenant sur cette situation complexe, le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, dans une déclaration diffusée a indiqué que la situation de ces djihadistes devient plus qu’un casse-tête, quand on se rend compte que certains d’entre eux ont eux-mêmes contacté les consulats tunisiens dans ces pays de guerre civile pour émettre leur souhait de rentrer au pays.
"Des éléments jihadistes nous ont contactés via nos consulats et ont demandé à retourner en Tunisie", a-t-il révélé. Il a aussi rectifié le tir des médias qui ont plutôt parlé de dialogue avec ces djihadistes.
Pour M. Baccouche, il ne s’agit pas d’ouvrir des "canaux de dialogue" avec ces jihadistes tunisiens éparpillés en Syrie et en Irak mais "ce sont eux qui sont venus vers nous, ce n’est pas ce qu’on appelle un dialogue".
Faut-il dès lors ouvrir rapidement le programme de réinsertion de ces djihadistes de retour au pays, programme encore en phase de réflexion ou carrément poursuivre avec le ton de la fermeté à l’endroit de ceux qui se décident à rentrer ? La question fait son chemin et l’inquiétude est grande du côté des autorités, vis-à-vis de ces hommes qui se sont pour la plupart radicalisés en Libye avant de prendre le chemin de ces champs de guerre civile.
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