Economie et finances
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Le secteur informel perdra sous peu son attrait au pays d’Abdel Aziz Bouteflika. C’est la conséquence que l’on craigne pour la prochaine loi de finances complémentaire que le gouvernement entend soumettre aux députés à la fin des vacances parlementaires prévue en ce début du mois d’août. Cette loi ainsi que d’autres participent à une série de mesures censées réduire l'attrait du secteur de l’informel, mises en chantier par le gouvernement algérien.
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Selon donc le nouveau texte de la loi de finances complémentaire il est constaté que les acteurs du secteur, surtout ceux qui n’ont jamais fait l’objet de poursuites dans le cadre de leur activité sont conviés à sortir de l’informel d’abord en faisant un pas vers la bancarisation de leurs capitaux sur le sol algérien. Et la période moratoire qui leur est donnée va du 15 août 2015 et au 31 décembre 2016.
‘‘C’est une mesure d’incitation économique et financière qui vise à ouvrir les portes à tous les acteurs de la sphère réelle. Ce sont des capitaux sains, qui pour des raisons procédurales ou pour des raisons conjoncturelles ne circulent pas suffisamment dans la sphère bancaire’’, indique à qui veut l’entendre, le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Aussi a-t-il ajouté, ‘‘nous avons un potentiel à mobiliser qui est entre 1 000 et 1 300 milliards de dinars [environ 11,8 milliards d’euros]’’.
Dans cette démarche, l’on ne compte pas aller jusqu’aux poursuites pénales contre les acteurs, à qui la seule chose demandée est la thésaurisation de leurs capitaux. Ainsi, si les poursuites pénales ne sont pas encore entrevues, il est à constater que cette thésaurisation faite, les acteurs du secteur informel ne se verront que prélever un taux de 7% sur les montants déposés et réinjecté au budget de l’État.
Avec cette option de procéder à la soumission de la loi de finances complémentaire aux députés, tout force à dire que l gouvernement a accueilli favorablement les suggestions du Forum des chefs d’entreprises (FCE), qui, le 15 avril dernier, soumettait au chef du gouvernement, Abdelamalek Sellal, un rapport dans lequel était contenu une proposition similaire.
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