Justice
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Plus d’une cinquantaine de gendarmes et de policiers ivoiriens comparaîtront incessamment devant les tribunaux pour racket sur les routes.
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Au total, 56 agents des forces de l’ordre (gendarmes, policiers) sont poursuivis en justice pour avoir été pris en flagrant délit d’extorsion de fonds aux automobilistes.
Ces soldats qui risquent jusqu’à cinq ans de prison, selon le colonel Ange Kessi, commissaire du gouvernement, sont accusés de "violations de consignes aggravées, de tracasseries routières, d’extorsion de fonds et de racket " sur les routes.
Ces éléments des forces de l’ordre ont été pris "en flagrant délit d’extorsion de fonds (allant) jusqu’à 5.000 FCFA (7,62 euros)" à des automobilistes au niveau des barrages routiers, a expliqué le colonel. Le procès aura lieu au tribunal militaire d’Abidjan.
"Le racket est un frein à l’économie nationale qui provoque le désordre social et est à l’origine des mouvements contre la vie chère", a-t-il poursuivi.
Selon les chiffres officiels cités par Human Rights Watch (HRW), l’économie ivoirienne a perdu, en 2014, 340,5 milliards de francs CFA (567 millions de dollars US), du fait du racket et de l’extorsion de fonds, contre 369,6 milliards de francs CFA (616 millions de dollars US) en 2012.
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