Diplomatie
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Dans la seule journée du samedi 27 juin dernier, près de 200 Camerounais déclarés en situation irrégulière en territoire tchadien ont été expulsés vers la ville de Kousseri. Quoique le Tchad prétend être le pays le plus ouvert à la libre-circulation dans la sous-région Afrique Centrale, elle se dit contraint d’agir et ce dans le cadre des mesures dites urgentes prises suite aux attentats de N’Djamena ayant coûté la vie à 33 personnes. La réponse camerounaise n'a pas tardé.
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Plusieurs convois de la gendarmerie, de la police et de la garde nomade tchadienne contenant des étrangers en situation irrégulière ont quitté leur centre de détention situé derrière la brasserie du Tchad pour le pont de Nguéli qui sépare le Cameroun du Tchad en direction de Kousseri où ils été déversés.
Selon un témoin de la scène, cela "a donné lieu à un spectacle inédit qui a rassemblé beaucoup de monde au pont de Nguéli. Certains avaient des bagages et d’autres pas. C’est la première fois qu’on assiste à ce genre d’expulsion".
La réaction des autorités camerounaises ne s’est pas fait attendre. Dès le dimanche 28 juin, en représailles à ces expulsions, elles ont ordonné l’expulsion vers le Tchad de 30 tchadiens installés dans la ville frontalière de Kousseri et de 17 autres vivant à Pété, considérés comme étant également des sans papiers.
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