Politique
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Le gouvernement a introduit la semaine dernière à l’Assemblée Nationale une demande pour la levée de l’immunité parlementaire du député (opposant) Saleh Kebzabo. Ce dernier crie à un acharnement monté contre lui afin de l’écarter de la course à la présidentielle de 2016. Comme une réponse du berger à la bergère, le gouvernement réagit par l’entremise du ministre de la Communication, Hassan Sylla.
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"Nous sommes à douze mois de l’élection présidentielle et le gouvernement est préoccupé plutôt par l’amélioration du bien-être des populations tchadiennes et son devenir", a déclaré d’entrée de jeu, le porte-parole du gouvernement tchadien.
Bien au contraire, "nous sommes d’ailleurs surpris par les propos de Kebzabo qui s’autoproclame, avant l’heure, candidat de l’UNDR à la présidentielle alors que le débat n’est pas à l’ordre du jour. Qu’il prenne son temps. A vouloir aller vite, il risque de s’essouffler", a-t-il ajouté.
Tout compte fait, le ministre de la Communication souligne: "nous disons que c’est une affaire qui oppose deux citoyens tchadiens. Par conséquent, le gouvernement tchadien n’a pas à interférer, en aucune manière, dans les affaires de Kebzabo".
Et justement, c’est une affaire de justice qui oppose le député président de l'Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR) et le journal "Potentiel". Dans un premier temps, le député avait assigné le directeur de cet organe de presse pour diffamation parce qu’ayant, selon le plaignant, impliqué l’élu dans une affaire de trafic de drogue. Malheureusement, il sera débouté par la Justice; et c’est au tour alors de ce journal d’assigner le député pour dénonciation calomnieuse.
Alors pour le député, il s’agit d’une cabale politique montée contre lui. "Je ne sais pas s’il y a un mot plus fort que "cabale politique", quand on connaît le motif qui donne le prétexte au gouvernement de demander la levée de mon immunité parlementaire", a-t-il déploré. En d’autres termes, "il s’agit, ni plus ni moins, de m’éliminer par le droit".
Il dit constater que, "comme la justice est instrumentalisée, on m’a débouté dans le seul but, justement, d’engager cette procédure en demandant aux journalistes de se pourvoir en dénonciation calomnieuse contre moi. Cela ouvre donc la porte à une condamnation et c’est précisément ce que recherche le gouvernement pour commencer à préparer les prochaines élections".
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