Politique
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Guillaume Kigbafori Soro est l’actuel président du parlement ivoirien. Acteur de l’accession au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara en 2010, l’homme est décidé à récidiver. Il se prononce dans cette interview accordée à l’Agence de presse Afreepress, sur les chances du Président de la République de Côte d’Ivoire d’être reconduit pour une seconde fois à la tête du pays lors de l’élection présidentielle d’octobre prochain.
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Lire ici l’intégralité de l’entretien
Afreepress : Bonjour Honorable, dites-nous en votre qualité de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, que font les parlements africains pour le développement de la sous-région ?
Guillaume Soro : Les défis qui se posent à la sous-région sont nombreux. Il y a des défis de terrorisme et de développement. Les populations aujourd’hui attendent de nous pas que des discours mais des actions concrètes. Où est le train qui devait relier Abidjan à Cotonou en passant par Lomé ? Où sont les autoroutes qui doivent nous relier, nous permettre de circuler ? Où est le développement qu’on nous a promis depuis 50 ans ?
Je considère que c’est l’occasion que nous relancions les grands chantiers d’infrastructures et les grands programmes politiques pour renforcer la cohésion de la sous-région.
Ce que je peux dire, c’est que le parlement ivoirien est disposé à un échange et à un partage d’expériences pour que nous puissions nous enrichir mutuellement.
Vous êtes à Cotonou pour assister à l’investiture du nouveau président de l’Assemblée nationale béninois M. Adrien Houngbédji. Quel sentiment vous anime-t-il ?
Guillaume Soro : Dans le cadre de la solidarité parlementaire de la sous-région, nous avons pris pour habitude, et c’est une bonne habitude, de toujours prendre part aux cérémonies d’investitures de nos collègues lorsque nous sommes invités. C’était de bon aloi que les présidents des autres parlements que vous voyez ici, que nous venions pour porter notre soutien au président Houngbédji. J’ai profité en ce qui me concerne, et au nom de la Côte d’Ivoire et de son président, pour souhaiter que l’intégration soit un point important de sa législature et que nous allions à l’intégration sous régionale.
Comment s’annonce l’élection présidentielle d’octobre prochain dans votre pays la Côte d’Ivoire ?
Guillaume Soro : La présidentielle en Côte d’ivoire programmée pour cette année 2015, est une présidentielle à mon avis qui s’annonce sur de très bons auspices. Pour moi qui ait connu des présidentielles tumultueuses comme celles qui ont eu lieu en 2010, je suis plutôt satisfait et heureux que nous allions cette fois-ci dans une bonne ambiance à l’élection de 2015.
Selon vous, quels arguments le Président Alassane Ouattara peut faire valoir pour l’emporter face à ses adversaires?
Guillaume Soro : Le Président Alassane Ouattara a pour lui son bilan. Dans son bilan il y a le bilan économique avec un taux de croissance de 9%. Il y a les vastes chantiers d’infrastructures qu’il a lancés, il y a le processus de réconciliation qui fonctionne, il a un projet politique. Autant d’atouts qui sont déterminants pour une victoire au 1er tour. Quand on ajoute à cela la grande coalition qu’il a mise en place pour aller aux élections, notamment le RHDP qui comporte les plus grands partis politiques de la Côte d’Ivoire, on ne peut douter de l'issue de l'élection.
Peut-on dire que ces élections sont un teste sérieux pour la réconciliation en Côte d’Ivoire ?
Cette élection est plutôt un teste de consolidation de la réconciliation.
Propos recueillis par Olivier A.
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