Economie et finances
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Un tient vaut mieux que deux tu l’auras, dit-on souvent. C’est la suite qui a été apparemment donnée à la requête de la Centrafrique sur la commercialisation de son diamant. La République Centrafricaine n'obtiendra que la levée partielle sur l'embargo sur son diamant.
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Réuni hier vendredi à Luanda, l'assemblée du processus de Kimberley, cette organisation qui a en charge la régulation du commerce du diamant, a décidé de la levée partielle de l'embargo qui frappe le diamant centrafricain depuis déjà deux ans et du fait de la crise qui secoue ce pays de l’Afrique centrale.
Ainsi, il est à noter que cette levée partielle de l’embargo est synonyme d’une autorisation d’exportation des diamants qui seront extraits dans la ‘‘Zone verte’’ et qui seront soumis à un retrait de recettes fiscales de la part de l’Etat. Les zones dites rouges restent par conséquent toujours frappées par cet embargo.
Tout en manifestant leur satisfaction quant à cette levée partielle de l’embargo, les autorités restent à l’offensive pour une levée totale de cet embargo. ‘‘Même si la levée partielle est un pas dans la bonne direction, l'objectif reste et demeure la levée de la sanction sur toute l'étendue du territoire pour qu'effectivement, le diamant puisse retrouver sa place en tant que produit d'exportation’’, a déclaré le ministre centrafricain des Mines, Joseph Agbo, pour qui cette décision de l'assemblée du processus de Kimberley n’est qu’une victoire d’étape.
Conscient que malgré la crise et l’embargo, le diamant centrafricain sortait du pays sans contrôle du gouvernement, il croit savoir que cette levée partielle devrait contribuer à faire baisser le trafic illicite. Ainsi d’après M. Agbo, " Annihiler le trafic ? Non, je ne suis pas si naïf. Mais c'est vrai que la sanction avait, en quelque sorte, amplifié cette chose-là. Dorénavant, tous ceux qui vont continuer à s'aventurer à exporter dans des conditions frauduleuses, on leur fera une chasse vraiment sans merci ".
La production de diamant avant la crise était estimée entre 900 000 et 1 million de carats par an et c’est cet objectif que aux autorités centrafricaines entendent retrouver.
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