Société
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Depuis mars 2013 jusqu’à ce jour, au total 12.490 Tunisiens auraient été empêchés de partir au jihad à l’étranger. C’est un chiffre avancé la semaine dernière par Najem Gharsalli, ministre de l'Intérieur. Ce chiffre a été obtenu dans le cadre des mesures antiterroristes en vigueur en Tunisie; des mesures qui se sont davantage corsées suite à l’attaque du musée de Bardo.
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Le Ministre a donné ce chiffre devant les députés alors qu’ils étaient en train de plancher sur le nouveau projet de loi antiterroriste. En renchérissant son patron, Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur a donné un peu plus de détails sur le type de gens arrêtés.
"Chaque personne sur qui on a un doute sur le fait qu’il aille en Syrie, en Turquie ou en Libye pour combattre, on lui interdit de passer. Avec la loi de 1975, on a pu interdire aux gens de quitter le pays pour se rendre en Syrie, en Irak, vers la Turquie…", a-t-il souligné.
Certes, c’est un chiffre important à saluer, selon Fayçal Chérif, historien et analyste militaire. Cependant, c’est une "statistique fourre-tout" car de simples touristes auraient dû être interpellés et comptabilisés. Ainsi, il donne une nouvelle piste aux autorités tunisiennes.
Selon lui, d’autres personnes auraient dû également échapper à ce contrôle pour des raisons du pays de destination, car "la ville d’Istanbul, est devenue un point de passage pour rejoindre les rangs jihadistes".
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