Société
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Yahya Jammeh a mis sur pied une cour martiale secrète pour juger les soldats ayant participé au coup d’État manqué de décembre 2014. Trois soldats ont été condamnés à mort tandis que quatre autres feront la prison à vie. Au même moment, le président gambien refuse de livrer les corps de deux assaillants abattus lors de l'attaque.
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Une atteinte cruelle au droit à la vie
Le procès a eu lieu le 30 mars en Gambie, loin des médias indépendants, ceux-ci n'étant pas autorisés à y assister. A l'issue de ce procès tenu secret, six soldats ayant participé à la tentative de coup d’État pour renverser Yahya Jammeh ont été condamnés.
En effet, les soldats Modou Njie, Saikou Jarju et Buba Sanneh ont été condamnés à mort. Quant au soldat Buba Bojang, au lieutenant Amadou Sowe et au capitaine Abdoulie Jobe, la cour martiale a requis la prison à vie. Ils ont été accusés d'avoir apporté leur assistance aux auteurs du coup d’État manqué.
Pour Amnesty International, la condamnation à mort des deux soldats est une atteinte grave et cruelle au droit à la vie. En plus, le procès dans sa globalité est une entorse au droit à un jugement équitable. L'organisation demande que les condamnations à mort soient converties en peines d'emprisonnement.
Quant aux auteurs de la tentative de renversement, Cherno Njie et Papa Faal, deux Américains d'origine gambienne, ils sont actuellement jugés par la justice américaine.
Par ailleurs, il a été rapporté que le président de la République gambienne Yahya Jammeh refuse de livrer aux familles les dépouilles des deux assaillants abattus lors de l'assaut.
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