Economie et finances
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" La saisie ", c’est le jargon parlé désormais au Port d’Oran, à l’égard des commerçants qui s’entêtent à faire passer leurs colis de vêtements usagés par ce port algérien, en violation complète de l’interdiction d’importation qui frappe ces effets vestimentaires. Ainsi durant le mois de mars 2015, c’est environ 10.500 vêtements usagés qui ont été systématiquement saisis par les services des Douanes.
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A l’origine de cette interdiction qui rend automatiquement illégal ou illicite l’importation et la commercialisation des friperies, une volonté des pouvoirs publics de relancer l’industrie du textile locale ainsi que la production nationale.
Les friperies sont déversées sur le marché algérien par des commerçants venus souvent du sud de l’Europe, comme d’Alicante (Espagne) et Marseille (France). Mais la grande interrogation est de savoir s’ils parviendront à interdire complètement cette importation dans la mesure que depuis l’abrogation de l’article 27 de la loi de Finances 2011 qui autorisait l’importation de la friperie, le commerce n’a toujours pas du plomb dans l’aile mais gagne du terrain. Ainsi, on pouvait constater que par des voies détournées, ces commerçants, désormais assimilables à des trafiquants continuent de déverser sur le marché des ballots des vêtements de friperie.
Pour y arriver, il va falloir redoubler la surveillance au niveau des frontières terrestres souvent difficilement contrôlables par les services des douanes.
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