Politique
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On croyait le projet de révision constitutionnelle initié par Dr Yayi Boni définitivement enterré. Mais, un ancien cadre des Forces cauris pour un Bénin émergent et surtout, président de l’Assemblée nationale vient apporter la preuve contraire en soutenant que Yayi Boni tiendrait toujours à réaliser ce projet.
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Le projet de révision introduit par l’exécutif au parlement n’a pas été retiré et se trouve toujours dans le circuit parlementaire, a fait savoir Mathurin Nago invité dimanche sur la chaîne Canal3 Bénin.
Seul l’initiateur de ce projet a la possibilité de le retirer, ce qui n’est pas encore le cas et le travail sur ce projet se poursuit actuellement à la commission des lois de l’Assemblée nationale, a-t-il rapporté.
Celui-ci a fait savoir qu’il a été ‘’d’accord et convaincu par un certain nombre de points’’, que la Constitution du 11 décembre 1990 devrait être révisée. Mais il aurait par la suite, fait volte-face après avoir découvert que le projet avait des objectifs cachés. ‘’J’ai pris du recul, car il m’a été démontré par les personnes les plus insoupçonnées que c’est une révision opportuniste et qu’à tout moment on pourrait prendre une autre direction et une autre orientation‘’ s’est-il justifié.
Une prise de conscience qui est intervenue après des révélations faites à lui par les plus proches collaborateurs de Yayi Boni, des gens qui ne souhaiteraient pas, selon Mathurin Nago, que le Bénin recule sur le plan de la démocratie.
Accusé par le pouvoir de Yayi Boni d’être une marionnette de l’homme d’affaires Patrice Talon, Mathurin Nago s’est défendu arguant qu’il travaillait à réconcilier les deux amis. ‘’Je ne suis certainement pas le plus grand ami de Talon. La première fois que j’ai connu Talon, c’est dans le giron du chef de l’Etat. Nous avons, ensuite, eu à collaborer dans le cadre des élections de 2011’’, a-t-il déclaré de condamner les travers du gouvernement en place, qui, il accuse de vouloir diviser les Béninois en adoptant des comportements et pratiques de divisionniste, de régionalisme, d’instrumentalisation des uns et des autres et l’acharnement envers sa personne. ‘’Quels que soient les enjeux des élections, nous n’avons pas le droit de dire certaines choses’’, a fait observer Mathurin Nago.
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