Politique
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Si le numéro un de Boko Haram court toujours, c’est la faute aux Nigérians ; puisque, "avec une bonne coordination, on aurait déjà mis la main sur lui". Ces propos sont du président tchadien Idriss Déby Itno à l’endroit de son homologue Googluck Jonathan.
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Depuis janvier que le Tchad a engagé des bataillons pour assister celles du Nigeria en vue de combattre Boko Haram, le président Idriss Déby dit ne pas être impressionné par les attitudes des autorités nigérianes ; et pourtant, selon le numéro un tchadien, le Nigeria est un poids lourd économique et démographique du continent.
De manière précise, le président tchadien veut touche du doigt le manque de coopération de la part du Nigeria. Un manque qui explique la latence des autorités d’Abuja à se lever contre cette menace terroriste.
"C’était devenu quelque chose de trop grave pour que les gens n’en prennent pas conscience, le sang des morts ces dernières années aurait dû attirer l’attention des dirigeants du pays", a-t-il déclaré à Claire Meynial l’envoyée spéciale du journal "Le Point".
Tel père, tel fils, dit-on. Et donc selon Idriss Déby, ce laisser-aller a finalement gagné les combattants nigérians qui ont de combattre ce groupe terroriste qui pourtant n’est que "des gamins non formés, armés de kalachnikovs", même s’il compte environ vingt mille combattants, dont certains sont formés en Libye à la manipulation d’explosifs par le groupe État Islamique.
Cela ne s’est pas arrêté là ; ce manque de coopération fait que l’armée n’arrive pas à coopérer avec celle du Tchad, afin de conserver des villes prises par l’armée tchadienne. Pour l’invité du journal "Le Point", une fois les villes libérées par l’armée tchadienne, il revient à l’armée nigériane de venir les occuper ; mais bredouille.
Devant une telle situation, souligne le président tchadien, "on est obligé d’abandonner des villes et Boko Haram revient" ; ce qui fait que "certaines villes, nous avons dû les prendre deux fois, et cela a un coût humain et matériel".
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