Diplomatie
|
|
La mise en place d’une force régionale de 7500 hommes pour mettre fin aux abus "épouvantables" de la secte terroriste islamiste Boko Haram
|
C’est l’appel lancé ce vendredi par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma. "Les abus épouvantables de Boko Haram, sa cruauté indicible, son mépris total des vies humaines, ses destructions de biens totalement gratuites sont sans égales", a déclaré Mme Zuma. D’après elle, c’est pour faire obstruction à cette propension de ces insurgés nigérians qui petit-à-petit étendent leurs actions dans les pays voisins, qu’" il est recommandé que les pays de la région soient autorisés à porter la Force multinationale à 7. 500" hommes, à l'issue d'une réunion jeudi soir du conseil pour la paix et la sécurité de l'organisation, avant un Sommet de l'UA qui se tiendra vendredi et samedi à Addis Abeba’’.
Elle s’est dite " profondément inquiète de la situation actuelle, qui est le résultat des activités terroristes de Boko Haram, et de la récente escalade des violences constatée sur le terrain’’. Constat sur le terrain, Boko Haram a sous son contrôle, des territoires entiers du nord-est du Nigeria et continue d’opérer des incursions au Cameroun voisin, à proximité du Tchad et du Niger.
En terme de victimes, l’assassinat de plus de 13.000 personnes sont à l’actif de cette secte qui opère depuis 2009. Plusieurs responsables politiques espèrent que ce nouvel appel de la présidente de la commission de l’UA réveillera de leur sommeil les gouvernants africains, qui ont déjà projeté une coopération militaire fin 2014 entre les pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad). Une force militaire composée de quelque 700 hommes de chaque pays, ainsi que du Bénin, qui peine toujours à se matérialiser, la faute aux dissensions entre Lagos et ses voisins. Peut-être que le débarquement d’un contingent tchadien au Cameroun, il y a quelques jours servira de début.
|
|