Société
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Accusé de conspiration et de complot contre le gouvernement ou le président rwandais, le célèbre chanteur liturgique, Kizito Mihigo, a vu la justice de son pays requérir contre lui la prison à vie. Présenté pendant longtemps comme un proche du président Kagame, M. Mihigo est aujourd’hui accusé d’avoir rejoint le rang de ses copains, transfuges du parti au pouvoir et qui se retrouvent aujourd’hui au sein du RNC, un parti d'opposition.
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Le chanteur, organiste, compositeur de musique liturgique, rescapé du génocide de 1994 n’est pas le seul à faire face à ces accusations puisque trois autres personnes dont un journaliste sont également jugés ensemble avec lui.
Celui (Kizito Mihigo) dont l’arrestation aux allures d’enlèvement la veille de la commémoration du 20e anniversaire du génocide en avril dernier a mis en émoi tout le pays a contre lui la charge d’être en intelligence avec les acteurs d’une attaque à la grenade et d’avoir imaginé un complot contre le pouvoir rwandais. La suite ce sera une information formelle de son arrestation, et des interviews confessions sous surveillance policière pour concéder avoir été en contact avec la direction du RNC, le parti d'opposition en exil et avec les rebelles FDLR. C’est donc sans surprise qu’il plaidera coupable de tous les chefs d’accusation dès la première audience.
Après le réquisitoire du procureur hier lundi, Kizito Mihigo, qui avait entre temps révoqué ses avocats a demandé la clémence du tribunal alors même que ses co-accusés, continuent de plaider non coupables ; mieux encore, accusent la police de leur avoir extorqué des aveux sous la torture. Chose contraire aux principes des droits de l’homme.
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