Economie et finances
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Yves Fernand Manfoumbi a été limogé de la Direction Générale du Budget (DGB) le 23 décembre 2014. C’est la toute première répercussion du changement de nom à la DGB par le Président de la République.
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Il a été remplacé par Jean-Fidèle Adjahou dit Otandault, expert comptable formé en France, qui officiait précédemment comme directeur général du Contrôle financier, puis comme directeur général du Contrôle des Ressources et Charges publiques.
Dorénavant, la DGB sera appelée Direction Générale du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP). C’est la fusion de l’ancienne direction générale du Contrôle des Ressources et Charges publiques et de l’ancienne direction générale des Marchés publics.
Selon les informations, cette nouvelle direction sera composée de trois directions adjointes: d’abord la première chargée du Budget; ensuite la deuxième, des marchés publics; et enfin la troisième chargée du contrôle des Ressources et charges publiques.
Par ailleurs, la DGBFIP compte trois directions (Solde, Patrimoine administratif et Budget), sans compter les directions issues de l’ex-DGCRCP et de l’ex-DGMP. Aussi est-elle composée d’une dizaine de cellules de gestion budgétaire. Elle est créée au moment où les agents de l’ex-direction générale du Budget sont en grève. Adjahou Otandault devra entamer donc son magistère par la résolution de ce conflit social qui dure depuis fin-novembre.
Pour certains membres du gouvernement, cette décision arrive à point nommé. Selon eux, Yves Fernand Manfoumbi s’est toujours "comporté comme une espèce de ministre d’Etat". Entre autres choses qui lui sont reprochés: il "ne prenait que très rarement des ministres au téléphone, et qui intervenait dans les médias pour faire des annonces qu’il aurait du laisser sa hiérarchie faire". M. Manfoumbi n’aurait pas entretenu de bonnes relations avec la ministre du Budget d’alors, Rose-Christiane Ossouka Raponda.
Toutefois, il se révèle que c’est un jeu de chaise qu’on fait jouer M. Manfoumbi. En effet, il serait confirmé pour un poste à la Présidence de la République: le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE). Ce poste autrefois dirigé par Pacôme Moubélet Boubéya, est sans responsable depuis janvier 2014. M. Boubéya avait été nommé au gouvernement et c’est Yves Fernand Manfoumbi qui assurait l’intérim.
Pour certains membres du gouvernement, ce limogeage de M. Manfounbi "ne peut donc que lui faire du bien, puisqu’il a montré, ces dernières années, en désertant assez régulièrement ses bureaux administratifs, plus de dispositions dans le domaine politique".
En d’autres termes, son nouveau poste "va lui permettre, en tant que membre du Comité permanent du Bureau politique du PDG et de patron de l’association Renaissance, de mener plus sereinement son action politique et associative à Ndendé et dans toute la Ngounié mais aussi à Port-Gentil où ses sorties étaient remarquables".
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