Politique
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Une vue de la ville de Lagos. @gistmania.com
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Le Nigéria, 1ere puissance ‘’supposée’’ d’Afrique et pays de plus de
300 millions d’âmes est mal parti. Très mal même. Le gouvernement de
Goodluck Luck Jonathan peine depuis plusieurs mois à neutraliser la
petite secte islamique de Boko Haram (l’école du Blanc est mauvaise).
Cette secte, moins nombreuse et moins équipée que la grande armée du
Nigéria ne cesse d’infliger des revers aux militaires
nigérians
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La dernière en date est cette attaque perpétrée en plein jour à Gumsuri située à 70 kilomètres au sud de Maiduguri. Une attaque qui a fait 32 morts dont l’imam et 185 personnes enlevées.
Le Nigéria qui devrait être la locomotive de la sous-région ouest africaine fait plutôt aujourd’hui, figure de malédiction pour ses voisins. Boko Haram et d’autres groupuscules armés profitant du chaos instauré dans le nord du pays, n’hésitent pas à exporter le terrorisme au Niger, au Mali et au Cameroun. Comment un pays qui consacre 20% de son Budget soit 4,9 milliards d’euros à sa défense n’arrive-t-il pas à sécuriser ses frontières? S’interrogent les analystes.
Malgré ses problèmes, le pays de Good Luck fait montre d’une fierté difficilement compréhensible par ses concitoyens. Ce géant au pied d’argile a récemment annoncé son rejet de l’aide militaire américaine. Une décision prise à la suite de sévères critiques de responsables américains face à l’incapacité de l’armée nigériane à faire face aux menaces d’une secte armée.
Les Américains ont parlé de l’infiltration de cette armée par des éléments à Abubacar Shekau, le chef de fil des islamistes. L’armée de la 1ère puissance africaine serait donc infiltrée de l’intérieur par des informateurs de Boko Haram qui remonteraient les informations aux combattants de cette secte.
Une sortie qui n’a pas plu aux autorités nigérianes qui se sont précipitées pour annoncer l’arrêt de leur coopération militaire avec les Américains. L’Etat nigérian disant pouvoir venir seules à bout de Boko Haram. Mais depuis lors, aucune victoire militaire d’enregistrée. L’armée va de déconvenue en déconvenue.
Des critiques n’ont pas tardé à s’élever à l’intérieur du pays. Le sultan de Sokoto, Alhaji Sa’ad Abubakar Mohammed III estime que les autorités du gouvernement central avaient failli dans leur mission. “Sommes-nous vraiment conscients des répercussions du versement du sang des âmes innocentes? Quelle est le résultat de la campagne militaire du gouvernement contre le terrorisme et l’énorme budget qui l’accompagne ? Où sont les agences des renseignements et de la sécurité’’, s’est-il interrogé.
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