Société
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L’on croirait à un fable et pourtant c’est une réalité. Entre 1983 et 2014, soit 31 ans, le nommé Florent Boussougou Mouketou avoue avoir commis 21 crimes ou meurtres que lui-même a qualifiés de "rituels".
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Détenu à la maison d’arrêt de Tchibanga, il a voué ses forfaitures, mais a précisé que pour la cause d’un certain Joseph Moukala Koumba, sénateur du Parti gabonais du centre indépendant (PGCI), la commune de Tchibanga, dans la province de la Nyanga, celui-là qui serait le commanditaire de ces crimes. Le bourreau n’a pas été le seul à épingler le sénateur Koumba, cet élu a aussi été dénoncé par son propre frère, Moussavou Micala, inspecteur général des finances et homme d’affaires.
Si sa première victime en 1983 était Joseph Mouloungui du village Bibora, la toute dernière en cette année 2014 est Sylvestre Mounombi Mihindou au village de Maraïssava. Le corps sans vie de la toute première victime a été retrouvé à quelques kilomètres de Tchibanga, dépourvus délesté de ses principaux organes notamment la langue, le cœur, les yeux et les parties génitales), en même temps qu’il avait été visiblement vidé de son sang.
Le pot aux roses a été découvert en mai 2014 avec la toute dernière victime. Deux personnes ont été interpelées: Florent Boussougou Mouketou et un certain Mihindou Mvoubou, présumé complice. Ces derniers ont avoué avoir perçu ,5 million de francs CFA pour ramener du sang humain frais.
Ainsi, ils ont amené leur victime dans une forêt secondaire. Bien vivant, ils ont troué, à coups de couteau, le corps du sexagénaire Sylvestre Mounombi Mihindou et ils ont pu recueillir du sang frais qu’ils cherchaient.
Dans une première réaction, les magistrats instructeurs ont demandé la levée de l’immunité du sénateur afin qu’il soit à la disposition de la justice pour les besoins de l’enquête. Il s’agit pour les juges de ramener la sérénité et pacifier la vie dans cette contrée du Gabon.
Car, depuis mai 2014, où le meurtre du sexagénaire Sylvestre Mounombi Mihindou, la psychose étant à son comble: les femmes avaient peur d’aller aux champs sans leurs maris lourdement armés et où les jeunes ont cessé de jouir pleinement de leur liberté, de nuit comme de jour.
Voici la liste des 21 victimes avec pour certains le nom de leurs villages :
1983- Joseph Mouloungui du village Bibora 1996- Mme Ekass du village Biniara 1996- Aubin Ngoma du village Makabana 1996- Mme Marie Koumba du village Douvoyi 1998- Miniango à Mongo 1999- M. Brice Mihindou à Tchibanga 2000- Mme Claudine Babongui du village Moukenga 2000- Mme Judith Mamingui du village Ibanga 2002- Rose Moussavou du village Moukenga 2003- Ibouanga Mbape à Tchibanga 2003- Mouity Boupince 2004- Dame Adèle à Binara 2005- Alida Ngouelbi à Moukenga 2007- Nadège Mouketou à Tchibanga 2009- Jeannette Maganga à Tchibanga 2010 Moussounda F. à Tchibanga 2012 Tsono F. à Tchibanga 2013- Jean Louis Nzamba 2013- Maurice Nzigou 2013- Jean Jacques Maganga à Maraisseva 2014- Sylvestre Mounombi Mihindou à Maraïssava
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