Diplomatie
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Dans un communiqué publié lundi, le ministre des Affaires étrangères de la Gambie est revenu sur certains aspects des relations qui existent entre le pays et ses partenaires internationaux, notamment l'Union Européenne.
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La Gambie dit "Non" à l'homosexualité
Lors de sa sortie médiatique, Bala Garba Jahumpa ministre des Affaires étrangères a passé un message assez clair. "Nous, le gouvernement et le peuple gambiens, disons très clairement à l'Union européenne (UE) et à toute organisation étrangère qui veut imposer l'acceptation de l'homosexualité comme condition préalable pour leur aide que nous n'accepterons jamais cette conditionnalité, peu importe le montant concerné", a déclaré le ministre.
En Gambie, l'homosexualité est interdite et une nouvelle loi promulguée le 9 octobre dernier, vient de renforcer cette interdiction. Elle instaure par conséquent le crime "d'homosexualité aggravée" passible de la prison à vie contre 14 ans de prison précédemment. Cependant, Amnesty International et Human Rights Watch accusent la Gambie de mettre en place un système de répression qui cible des personnes séropositives ou ceux qui vivent ouvertement leur homosexualité.
Banjul tient tête à l'UE
Via les APE, les pays signataires notamment les pays du sud, s'engagent à ouvrir progressivement 80% de leur marché aux importations de l'UE qui s'engage à son tour à leur ouvrir et sans délai son marché. Cependant, il faut reconnaitre que les signataires de ces accords n'ont pas les mêmes forces économiques que l'UE. Alors les pays hésitent à signer.
Au moment où l'Union Européenne se retrouve dans l'impasse avec la signature des accords de partenariat économique (APE), Banjul annonce qu'elle ne signera pas ces accords. En effet, il convient que "les relations de la Gambie avec tout pays ou toute organisation (soient) basées sur le respect mutuel, le respect de souveraineté et des valeurs d'indépendance et de religion", a précisé le chef de la diplomatie gambienne.
Non à une deuxième colonisation
Par ailleurs, la Gambie voit en ces APE une manière subtile pour l'Europe de continuer d'appauvrir l'Afrique. Ainsi, M. Garba annonce que "la Gambie ne participera jamais à un prétendu accord (...)" qui selon lui, a été "conçu pour continuer à exploiter et appauvrir le continent africain". Par conséquent, "nous préférerions mourir plutôt que d'être colonisé deux fois".
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