Politique
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Des pilotes de la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) ont été arrêtés mercredi dernier pour trafic d’effets militaires de l’armée congolaise. En réaction, la MONUSCO nie toute son implication dans cette affaire et met par contre l’officier ukrainien incriminé devant ses responsabilités.
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"Nous avons effectivement des soldats de la paix, des casques bleus ukrainiens qui opèrent au niveau de l’aéroport de Goma au sein de la force aérienne de la MONUSCO qui ont voulu acheter des tenues auprès d’un élément de la garde républicaine congolaise. Ils ont pris contact avec l’individu et à un moment, des agents en civil se sont présentés, les ont interpellés et ils ont été conduits à la 8è région militaire pour des investigations approfondies sur la provenance de ces uniformes là et sur les modalités qui ont conduit ces soldats ukrainiens à acheter ces tenues", a déclaré le lieutenant-colonel Prosper Félix Basse, porte-parole militaire de la MONUSCO.
Par contre, la 8ème région militaire qui a interrogé les mis en cause, surtout le pilote ukrainien, les agents ont fait leur mea culpa. Selon elle, le pilote ukrainien a confié qu’"il voulait acheter ces uniformes pour les utiliser à la chasse à son retour dans son pays". Malgré cela, la MONUSCO dit ne pas être satisfaite et a demandé une enquête qui, selon elle, "déterminera si cette déclaration est exacte ou tronquée".
Néanmoins, le lieutenant-colonel Prosper Félix Basse regrette cet incident qui pourrait porter atteinte à l’image de la MONUSCO. Selon lui, leur Mission "évolue en RDC dans un cadre tout à fait transparent et les casques bleus doivent avoir un comportement exempt de tout reproche". Mais, dès la fin de l’enquête en cours pour situer les responsabilités, "des mesures seront prises", a-t-il assuré ; et ce ""dans le cadre de la politique de tolérance zéro qui s’applique au personnel des Nations unies concernant certaines pratiques".
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