Politique
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En début de semaine, plusieurs militaires des FRCI composées majoritairement d'ex-rebelles et milices, ont manifesté leur grogne qui a paralysé le pays. Lors d'une rencontre organisée à toute vitesse jeudi soir, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara s'est entretenu avec les délégués des militaires mécontents. Les arriérés de primes seront payés à partir de fin novembre.
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Ils se sont fait entendre
Mardi dernier les militaires du camp de Bouaké ont commencé une manifestation qui s'est rapidement généralisée dans d'autres camps. Parti de Bouaké deuxième ville du pays à plus de 300 Km au nord d'Abidjan, le mouvement a rapidement atteint la capitale et les camps de Daloa et de Korhogo respectivement au Centre-ouest et au Nord de la Côte d'Ivoire.
Les militaires des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) réclamaient entre autres, de meilleures conditions de vie et de travail. Le centre de leurs revendications demeure le payement des arriérés de salaires et de primes.
Par ces manifestations, les militaires auraient secoué la stabilité du pays, faisant craindre le pire au régime Ouattara. Le chef de l'Etat aurait demandé au gouvernement d'effectuer un "examen diligent" afin de répondre aux préoccupations des soldats. Une rencontre a donc été organisée jeudi 20 novembre dans la soirée.
Respect de l'APO 2007
Reconnaissant leur pleine appartenance à l'armée, Alassane Ouattara a estimé que certaines dispositions de l'Accord politique de Ouagadougou (APO) de mars 2007 ne sont pas précises en ce qui concerne le statut de certains soldats, probablement les ex-rebelles et les milices. "Vous avez été dans l'armée. Même si vous n'avez pas été reconnus à ce titre pendant cette période (...) la justice et l'équité demandent qu'il en soit ainsi et ça sera fait", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les fausses promesses du ministère de la Défense "je confirme les accords que le ministre d'Etat vous a communiqués. Les arriérés de solde pour la période en question seront réglés" rassure le chef de l'Etat avant d'annoncer fin novembre pour les premiers payements.
Les dispositions de l'APO 2007 feront alors l'objet d'une clarification aux fins d'être appliquées aux militaires mécontents. "Passez le message à vos camarades (...) que nous nous sommes compris", a conclu M. Ouattara.
La rencontre a pris fin par un rappel à l'ordre. "Vous êtes dans l'armée et cela a été confirmé (...). Si vous n'êtes pas des modèles, vous allez créer la chienlit dans ce pays" a lancé le président Ouattara aux délégués des manifestants.
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