Politique
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Le gouvernement burkinabè a annoncé hier qu'il s'apprête à organiser un référendum; lequel doit ouvrir les portes d'une nouvelle candidature à Blaise Compaoré en 2015. L'opposition a manifesté son désaccord hier, dans les rues de la capitale.
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Des centaines de manifestants
En annonçant la tenue d'un référendum pour modifier la constitution et permettre à l'actuel président de briguer un autre mandat présidentiel, le gouvernement a réveillé la colère de l'opposition. Même si cette dernière s'y attendait, elle n'a pas tardé à descendre dans les rues dans la nuit du mardi à mercredi.
Une centaine de personnes ont formé un bouchon sur la nationale N°1, bloquant ainsi la route qui relie Ouagadougou à Bobo-Dioulasso. La police a réussi par disperser les manifestants sans trop de dégradations.
Projet de loi puis référendum
A la suite d'un conseil des ministres en session extraordinaire organisée le 21 octobre, le gouvernement a dévoilé la manière dont il procèdera pour parvenir à la modification de la constitution burkinabaise. Il soumettra d'abord un projet de loi à l'Assemblée nationale avant de convoquer le référendum.
"Ce que nous étions en train de dénoncer est finalement arrivé (...) le masque de Blaise Compaoré vient de tomber" ou "le pouvoir à vie, nous ne sommes pas d'accord"; sont entre autres, les réactions recueillies dans les rangs de l'opposition.
Pour Me Bénéwendé Stanislas Sankara président de l'Union nationale pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), "rien n'est encore exclu". Il estime que les députés qui sont appelés à voter en leur âme et conscience le feront en tenant compte des cris de détresse de la population. Et par conséquent, "cette loi peut ne pas passer à l'Assemblée nationale", espère Mr Sankara.
D'autres manifestations de l'opposition sont en organisation et la menace d'une opération "ville morte" plane sur le Burkina Faso.
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