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Belgique Les confidences alarmantes du chercheur belge qui a découvert Ebola


Société

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"Il faut que cela soit clair pour tout le monde. Ce n'est plus une épidémie. C'est une catastrophe humanitaire", explique Peter Piot, le médecin belge qui a identifié le premier cas de fièvre du virus Ebola en 1976.

Dans une interview accordée au Guardian et reprise par le site des Inrocks, Peter Piot se souvient de la découverte d'Ebola, en 1976. Il travaillait alors comme chercheur à l'Institut de médecine tropicale d'Anvers. Un jour, un pilote de la Sabena apporte aux scientifiques l'échantillon du sang d'une religieuse belge tombée malade à Yambuku, un petit village du Congo. "Il nous a demandé de vérifier s'il s'agissait de la fièvre jaune", raconte Peter Piot.

Virus inconnu, mais mortel
"Nous ne savions pas à quel point ce virus était dangereux." Lors des premiers tests, l'équipe de chercheurs se protège avec les moyens du bord. Les tests de la fièvre jaune, de la typhoïde et de la fièvre de Lassa se révèlent négatifs. C'est en transmettant le virus à des souris que les scientifiques se rendent compte du potentiel mortel d'Ebola. Infectés, les rongeurs décèdent les uns après les autres.

Une fiole contenant le virus renversée sur un collègue
Au Congo, la religieuse malade meurt aussi. Alors que les chercheurs reçoivent d'autres échantillons, l'OMS leur demande de les envoyer dans un laboratoire plus sécurisé en Angleterre, mais le patron de Peter Piot refuse. Il veut aller jusqu'au bout. "Il a saisi une fiole contenant le virus, mais ses mains tremblaient et il a tout renversé sur les pieds d'un collègue", affirme Peter Piot. "Heureusement, personne n'a été contaminé."

L'équipe parvient finalement à créer une image du virus inconnu au microscope. Il est "très gros, très long et ressemble à un ver". Il fait aussi penser à celui de Marburg, qui a fait plusieurs morts en Allemagne. "Je ne connaissais pas le virus de Marburg, j'ai dû aller à la bibliothèque pour me renseigner. Quand je dis ça aujourd'hui à mes étudiants, ils pensent que je viens de la Préhistoire."

Je me sentais comme Tintin au Congo
Quelques jours plus tard, Peter Piot se porte volontaire pour faire partie de la première expédition à se rendre au Congo. "J'avais 27 ans et je me sentais un peu comme le héros de mon enfance, Tintin. J'étais excité d'avoir la chance de découvrir quelque chose de complètement nouveau", confie le chercheur devenu professeur à Londres.

Ebola est un chouette nom, n'est-ce pas?
"Bien sûr, il était évident que nous avions affaire à l'une des maladies infectieuses les plus mortelles que le monde ait jamais vues, et nous ne savions pas qu'elle était transmise par les fluides corporels!" Peter Piot explique aussi comment son équipe a pensé au nom Ebola. "Nous ne voulions pas l'appeler le virus de Yambuku, alors nous avons repéré une rivière assez proche, l'Ebola. Mais la carte que nous avions était petite et inexacte. Il y avait une autre rivière plus proche. Enfin, Ebola est un chouette nom, n'est-ce pas?"

Les hôpitaux ont participé à la contamination
Pendant sa mission, Peter Piot se rend compte que les hôpitaux et les religieuses belges ont participé à la propagation d'Ebola en ne respectant pas correctement les procédures d'hygiène. "Dans l'épidémie actuelle d'Ebola en Afrique de l'Ouest, les hôpitaux ont également participé à la contamination", affirme-t-il.

Très inquiet
Après avoir consacré 30 ans à la recherche contre le sida, Peter Piot avoue qu'il n'a pas vu venir la récente épidémie du virus Ebola. "J'ai toujours cru que les infections dues à Ebola ne poseraient pas de problème car elles restaient à chaque fois brèves et locales. Mais en juin, j'ai commencé à comprendre que c'était différent. Nous les flamands, on a tendance à ne pas montrer nos émotions, mais à ce moment-là, je suis devenu très inquiet."

Catastrophe humanitaire
"Il faut que cela soit clair pour tout le monde. Ce n'est plus une épidémie. C'est une catastrophe humanitaire", prévient Peter Piot, qui se montre surtout inquiet par la situation en Afrique, surtout si le virus venait à toucher des grandes métropoles. Il invite l'Allemagne et la Belgique à faire beaucoup plus d'efforts, indique le site des Inrocks. Il rappelle aussi que le sida continue de faire des ravages en Afrique. "J'aime la vie. C'est pourquoi je fais tout ce que je peux pour convaincre les puissants de ce monde à envoyer suffisamment d'aide en Afrique de l'Ouest. Maintenant!"

source 7sur7.be



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 1   Yaowi | Mercredi, 8 Octobre 2014
  Dans tout ce que les uns et les autres disent sur Ebola, les chefs d'états africains font comme si de rien ne se passe. Si non, qu'est ce que explique le blocage de l'aide au port ? Dirigeant africain, équipé les dispensaires et vous serez libre looooo
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