Diplomatie
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Il n’y aura pas d’engagement militaire de la part de l’Algérie contre l’Etat Islamique. En marge de la rencontre avec des membres de la communauté algérienne établie au Canada dimanche dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré le soutien de son pays à l’intervention militaire internationale contre l’Etat islamique (Daesh) mais il a exclu toute participation de l’Algérie à cette coalition internationale
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. ‘‘Notre doctrine de non-alignement ne nous autorise ni à recevoir des bases étrangères sur notre territoire ni à faire sortir nos troupes dans des missions en dehors de nos frontières’’, a indiqué M. Lamamra. D’après le chef de la diplomatie algérienne qui devant ses compatriotes du Canada, justifiait la légitimité de la position algérienne, son pays ‘‘est à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme.
Nous avons joué un rôle clé au niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies et au Conseil de sécurité pour l’élaboration des textes qui structurent la coopération internationale contre le terrorisme. La dernière pièce de l’édifice concerne l’interdiction du paiement des rançons. Donc, l’Algérie forte de son expérience, forte de ses convictions et de ses pratiques en matière de lutte anti-terroriste a beaucoup apporté à la communauté internationale’’. M. Lamamra trouve qu’‘‘ il n’y a pas que la dimension militaire et sécuritaire. Il y a aussi la dimension culturelle, la dimension doctrinale, la dimension sociale et économique pour éradiquer le terrorisme’’.
Et enfin, chef de la diplomatie algérienne qui boucle ce mardi une visite de trois jours au Canada entend par cette position éviter toute catastrophe humanitaire en Syrie qui pourrait pousser les populations vivant dans l’Etat islamique à voir le terrorisme comme un moindre mal comparativement aux bombardements de la coalition internationale. Il est attendu avant son départ à une rencontre avec des opérateurs économiques de la province du Québec.
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