Société
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"Est puni d'un emprisonnement de quinze à 20 ans et d'une amende de 50. 000 francs (76 euros) à 500. 000 francs (762 euros), quiconque a des rapports sexuels avec les personnes de son sexe".
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". Ceci n’est qu’un extrait du projet de nouveau code pénal au Tchad qui entend "criminaliser" l'homosexualité. Ainsi, toute personne qui se serait rendu coupable d’homosexualité pourrait s’attendre à une peine allant jusqu’à 20 ans de prison, si on s’en tient au document adopté le 4 septembre dernier par le Conseil des ministres.
Ce document émanant du ministère de la Justice se prononce également sur la position de l’Etat tchadien sur la peine de mort. Le texte plaide pour une abolition de la peine de mort dans ce pays qui avait adopté un moratoire sur les exécutions en 1991, mais ayant procédé à neuf exécutions en 2003.
En réaction à ce projet de nouveau code pénal, le directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Florent Geel, a fait constater que "c'est une très bonne nouvelle, qui est malheureusement ternie par la criminalisation de l'homosexualité"."Criminaliser l'homosexualité nous semble discriminatoire, démagogique et contre-productif, car cela risque de monter les groupes les uns contre les autres", juge M. Geel qui appelle dans la foulée l'Assemblée nationale à modifier cette partie du texte avant de passer au vote.
Au terme de ce processus, le Tchad fera son entrée parmi les pays africains qui ont ouvertement criminalisé l’homosexualité.
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