Société
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Dans une information rendue publique hier jeudi par le ministère Centrafricain des Transports, ils sont au moins 80 personnes à être portées disparues après le naufrage d'une embarcation le 11 septembre dans la rivière M'poko, au sud de Bangui.
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‘‘A ce jour, une vingtaine de personnes seulement ont pu être sauvées. L'embarcation avait plus d'une centaine de personnes à son bord. Au moins 80 personnes sont donc portées disparue’’, a déclaré le directeur général des Transports, Silvère Yabada. ‘’La question qu'on se pose c'est comment une centaine de personnes peuvent accepter d'utiliser une embarcation qui n'est pas recommandée? Que les Centrafricains prennent quand même soin d'eux, qu'ils protègent leur vie’’, a-t-il ensuite déploré. Puis M. Yabada ajoute: ‘‘C'est le même constat sur les routes. On voit des gens bondés dans des véhicules bourrés de marchandises. Cinq à six personnes se mettent ensemble sur une moto. C'est extrêmement dangereux’’.
Plusieurs centaines sont ces personnes qui traversent au quotidien la rivière M'poko par un bac qui assure la traversée. Certains se rendent dans leurs plantations dans les villages riverains de l'Oubangui, tandis que d'autres viennent à Bangui pour s'approvisionner. Cependant, faute de carburant, ce bac tombe régulièrement en panne ou simplement immobilisé. Et dans ce cas, les candidats à la traversée doivent alors emprunter des pirogues surchargées.
C’était donc pour venir à bout de cette situation qui cause toujours des drames, surtout devant un nombre élevé des victimes d'accidents fluviaux, que le gouvernement de l’ex-Président François Bozizé avait interdit la navigation nocturne sur l'Oubangui. Un contrôle systématique des passagers et leurs bagages était à cet effet exigé avant tout déplacement. Ce sont là des mesures qui ne sont plus respectées depuis que ce dernier a été renversé du pouvoir.
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