Politique
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photo @breibart.com
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Les gouverneurs de régions du Cameroun sont depuis hier mercredi en
première session trimestrielle de leur traditionnelle conférence. Et
comme on pouvait s'y attendre, cette rencontre est consacrée aux
"défis sécuritaires, risques sanitaires actuels et mise en oeuvre des
projets structurants".
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Ennemi numéro un des pouvoirs publics et plus grand cauchemar des populations du Nord, du fait de ses incursions sanglantes répétées, la secte islamiste nigériane Boko Haram était bien au coeur des travaux. Tout comme c'est aussi le cas de la maladie à virus Ebola.
Le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, a justifié le choix du thème de ces assises par le fait que rien n'a changé depuis la dernière édition en décembre 2013 et surtout que la menace Boko Haram surtout demeure un " défi réel". Il a fait le constat douloureux selon lequel, depuis l'enlèvement d'une famille française (Moulin-Fournier), sa première action d'éclat dans le pays, en février 2013 à Dabanga, localité de la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria, cette organisation terroriste tend à faire du Cameroun un de ses théâtres d'opération, avec des assauts répétés et des actions que le ministre de l'Administration territoriale qualifie d'"horribles ". Il est revenu sur les multiples opérations des membres de cette secte sur le sol camerounais.
Bien qu'il se soit félicité de la riposte organisée contre Boko Haram, par le pouvoir de Yaoundé, le ministre Sadi a recommandé à l'endroit des gouverneurs de régions, l'intensification de la lutte en faisant appliquer strictement les mesures de surveillance et de protection du territoire national prescrites par le sommet de l'Etat.
C'est d'ailleurs les mêmes instructions qui ont été données à ces leaders de région quant à la prévention contre l'épidémie d'Ebola et d'autres "pathologies aux conséquences extrêmement graves". Il est à noter que l'épidémie d'Ebola a amené les autorités camerounaises à décider la fermeture des frontières nationales avec les pays touchés, dont le Nigeria voisin.
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