Société
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Sur instruction du président guinéen Alpha Condé, la Guinée va fermer ses frontières avec le Libéria et la Sierra Leone afin d'empêcher la propagation du virus Ebola, a déclaré à Xinhua, samedi, Aboubacar Sidiki Diakité, Inspecteur général de la santé et président du Comité de crise sanitaire national de la Guinée.
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Il a expliqué que la Guinée a été obligé de fermer ses frontières à l'image des autres pays de la sous-région touchés par le virus Ebola qui ont déjà fermé leurs frontières.
Pour le président du comité, cette décision n'est certainement pas ''la bonne idée'', car la lutte commune des pays contre la maladie serait assez compliquée si les frontières étatiques restent fermées à la mobilité des agents de santé ou des partenaires sanitaires.
Toutefois, ''si les autres ferment leurs frontières, nous sommes obliger aussi de fermer'', a affirmé le dr Diakité.
Le dr Diakité a ajouté que l'épicentre d'Ebola est en train de se déplacer de la Guinée vers les pays voisins où on enregistre plusieurs nouveaux cas par jours ou par semaine.
Joint au téléphone par Xinhua, un responsable locale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué sous couvert d'anonymat que la fermeture des frontières n'est pas toujours la'' bonne solution'' dans la lutte contre la propagation de l'épidémie.
La fermeture des frontières serait contraire aux règlements sanitaires internationaux de l'OMS, même si les Etats concernés sont souverains et libres de prendre des décisions internes en cas de crise, a-t-il dit.
Le même jour, le ministre guinéen de Santé Dr Remy Lamah a déclaré qu'il n'est pas nécessaire pour son pays de décréter l'état d'urgence, car la Guinée connaît ces derniers temps une certaine flexibilité dans l'évolution de la maladie.
Selon le dernier bilan de l'OMS, on a enregistré 1.711 cas dont 932 décès en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigéria depuis l'apparition du virus. En Guinée, on a notifié 351 cas confirmés dont 228 décès.
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