Politique
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Les élections qui se sont déroulées dimanche dernier en Guinée Bissau ont été « justes, libres et transparentes » selon les observateurs dépêchées par les organisations internationales pour suivre le scrutin.
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La mission d'observation électorale de l'Union africaine (UA) affirme avoir constaté quelques irrégularités mais estime toutefois qu'elles ne mettraient pas en cause l'élection.
D'après Joaquim Chissano, chef de la mission d'observation de l'UA et ancien chef de l'Etat du Mozambique, les recommandations finales de l'UA seront connues dans quelques heures.
« Nous devons redoubler d'efforts pour conclure le processus électoral », a souligné M. Chissano faisant remarquer que ces élections générales (législatives et présidentielles), sont une étape importante pour mettre fin à des années d'instabilité et de violences en Guinée-Bissau.
Par contre, la mission d'observation électorale de l'Union européenne refuse de parler de la fin des sanctions imposées à la Guinée-Bissau suite à l'interruption du processus électoral entre les deux tours de la présidentielle, il y a deux ans.
« La question des sanctions est une question politique, nous sommes juste la mission d'observation électorale », a expliqué le chef de la Mission d'observation électorale de l'Union européenne, Krzyszthof Lisek.
M. Lisek a reconnu que la mission qui est en train d'observer le vote et le processus de comptage des voix bien organisé, est menée dans une atmosphère calme et sans perturbation.
De son côté, le chef de la Mission d'observation électorale de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Amos Sawyers, a qualifié le vote de dimanche « libre, juste et transparente, malgré certaines irrégularités mineures enregistrées ».
M. Sawyers a exigé la fin des sanctions imposées par les partenaires internationaux contre la Guinée-Bissau depuis le coup d'Etat du 12 avril 2012.
Le Président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadre Ouedraogo, a profité de cette occasion pour appeler à la réconciliation nationale.
« Quel que soit le résultat, il est nécessaire d'instaurer un gouvernement inclusif en mesure d'assurer la réconciliation et la stabilisation effective du pays», a déclaré M. Ouedraogo.
Il a exhorté les donateurs internationaux à débloquer des fonds nécessaires pour aider les nouvelles autorités issues de ces élections.
Depuis le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012, les partenaires internationaux, notamment l'Union africaine et l'Union européenne, avaient suspendu leur plein appui à la Guinée-Bissau.
La mission d'observation électorale de l'Union africaine a cependant noté quelques irrégularités, mais a déclaré que celles-ci ne mettraient pas en cause le scrutin.
La Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), l'Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) et d'autres observateurs internationaux, vont se prononcer séparément ce mardi.
Le vote en Guinée Bissau qui concernait 775 508 électeurs à l'échelle nationale, était suivi par 612 observateurs internationaux.
Des sources proches de la Commission nationale électorale (CNE), indiquent que le second tour de l'élection présidentielle est inévitable et doit avoir lieu dans la première moitié du mois de mai prochain.
Ce mardi, le candidat de l'Union patriotique guinéen (UPG), un parti dirigé par Fernando Vaz, actuel ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement de transition, a reconnu sa défaite et a félicité le PAIGC pour sa victoire aux législatives.
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