Société
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Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), dont le siège social est à Arusha en Tanzanie, a rejeté jeudi les critiques formulées par le président rwandais Paul Kagame selon lequel le tribunal gaspille de l'argent.
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A l'occasion du 20e anniversaire du génocide rwandais, le président Kagame a attaqué le TPIR, disant que le tribunal est juste "un gaspillage d'argent" alors qu'il est considéré comme une institution recherchant la justice.
M. Kagame a déclaré que pendant 20 ans, le tribunal a dépensé plus de 2 milliards dollars américains et traité seulement 52 affaires.
Il y avait des preuves claires qui confirment l'implication de centaines de milliers de personnes dans le génocide, mais le mandat du TPIR était de cibler uniquement les meneurs, a-t-il déploré.
En réaction à ce commentaire du président rwandais, le greffier du TPIR, Bongani Majola, a déclaré que la justice internationale nécessitait beaucoup d'argent pour embaucher des avocats, arrêter des suspects, rechercher des témoins et les traduire devant le tribunal.
Il a déclaré que le chiffre évoqué par le président rwandais en ce qui concerne les dépenses du tribunal est supérieur au montant réel utilisé depuis le début de ses opérations dans au milieu des années 1990.
Ce que le président rwandais a raconté aux media du monde couvrant le 20e anniversaire du génocide ne correspond pas aux réalités, a indiqué M. Majola, rappelant que ce n'est pas la première fois que M. Kagame a critiqué le TPIR.
Il a ajouté que ce que le tribunal a fait depuis 1994 était d'identifier les meneurs du génocide et de les localiser plus tard dans le monde.
D'après M. Majola, au total, 93 dirigeants présumés du génocide ont été inculpés, dont 75 ont été poursuivis et 62 reconnus coupables et condamnés ou libérés.
Les condamnés comprennent un ancien Premier ministre rwandais et de hauts fonctionnaires et des militaires.
Le génocide de 1994 a coûté la vie, pendant une centaine de jours, à quelque 800.000 personnes. Fin
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