Politique
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La décision des autorités équato-guinéennes d’imposer désormais un passeport et un visa à tout voyageur désirant traverser la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale, à Kye-ossi, petite ville du Sud du Cameroun, pour se rendre à Ebibeyin, en Guinée équatoriale, est mal vue par les populations.
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Une simple carte nationale d'identité suffisait aux citoyens des deux pays pour aller et venir des deux côtés de la frontière, une plaque tournante des échanges commerciaux entre le Cameroun et la Guinée équatoriale où les populations de la province de Kie-Ntem dont le chef lieu est Ebibeyin, vivent du commerce avec 95% de leurs clients provenant du Cameroun et du Gabon.
« Trop c'est trop », déclarent les Camerounais et les Gabonais qui ne peuvent plus traverser la frontière depuis l'imposition du visa.
« Il est inacceptable que je dépense 50.000 FCFA pour un visa pour aller faire des achats en Guinée équatoriale avec 30.000 FCFA en poche et revenir au Cameroun », s'indigne un citoyen camerounais.
A Ebibeyin, tous les commerçants ont les mêmes complaintes : « c'est dur, c'est difficile ici maintenant, on souffre à cause de la situation à la frontière».
Ces commerçants ainsi que ceux de l'autre coté de la frontière, à Kye-ossi, au Cameroun, ont vu leurs recettes journalières chuter de 60 à 80%, indique-t-on.
A Bata où il séjourne pour une période de six mois, le gouvernement équato-guinéen, réuni lundi en conseil interministériel, a fait état d'une commission chargée d'harmoniser le document de libre circulation des personnes et des biens dans la zone CEMAC.
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