Politique
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Le parti au pouvoir en Tanzanie, le Chama cha Mapinduzi (CCM), a adressé « un sérieux avertissement » à six de ses membres accusés de mener des campagnes souterraines en vue d’être investis candidats de leur formation à la prochaine présidentielle de 2015, apprend-on mercredi.
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« Après avoir établi qu'ils avaient commencé à faire campagne, avant les délais, pour se faire désigner candidat à la présidentielle, en violation des textes du parti, le Comité central (du CCM) adresse à tous les six un sérieux avertissement », indique une communiqué officiel du parti, en langue swahilie.
« Il les enjoint de mettre fin à ces pratiques, faute de quoi le parti prendra des mesures plus sévères contre eux », ajoute le texte signé du porte-parole du CCM, Nape Nnauye.
Le sérieux avertissement est adressé notamment aux anciens Premiers ministres Edward Lowassa et Frederik Sumaye ainsi qu'à l'actuel ministre des Affaires étrangères, Bernard Membe.
Sont également concernés le ministre d'Etat à la présidence Steven Wassira, l'ancien ministre des Mines William Ngejela et le jeune vice-ministre de la Communication January Makamba.
Le plus connu des six est le milliardaire Edward Lowassa, originaire de la région d'Arusha, dans le nord de la Tanzanie.
Début 2008, il avait dû donner sa démission du poste de Premier ministre, après avoir été impliqué par une commission parlementaire, dans une affaire de corruption.
Le président Jakaya Kikwete, également président du parti au pouvoir, termine l'année prochaine son deuxième quinquennat au terme duquel il ne peut plus se représenter.
A une année de la présidentielle, il n'y a toujours pas de consensus sur le successeur potentiel alors que le pays est engagé dans un processus de révision constitutionnelle qui réduira certainement les pouvoirs, jugés immenses, du chef de l'Etat.
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